"Le blason est la clef de l'histoire"
Dans son traité d'héraldique, Michel Pastoureau précise: L'identification d'armoiries anonymes reste donc le plus souvent un travail difficile, long, empirique souvent infructueux. Les reussites varient dans le temps et dans l'espace, selon les catégories sociales.
Une recherche sur trois est un échec.
Il n'existe pas de table héraldique des figures.
Quelque soit la période, il faut renoncer à chercher le possesseur d'un écu orné simplement d'un lion.
De plus, pour faciliter les recherches, il faut savoir que le lion est la figure la plus fréquente (oui, hélas pour moi..."le lion est le roi du blason") toutes régions, époques et classes sociales confondues...que l'emploi des couronnes est très libre après le XVIème siècle...et que les XVII et XVIIIème siècles marquent la décadence du blason!
Bref, si l'on peut dire, il ne me reste plus qu'à consulter patiemment, pendant les longues soirées d'hiver, les armoriaux. J'ai commencé par regarder attentivement l'armorial d'Hozier (1690-1700) où le volume XIII (1640-1732) regroupe les blasons de la province de Guyenne.
Il conviendra de souligner que les généralités de Toulouse et de Montpellier ainsi que la province de Guyenne, le pays de foix et de Roussillon firent l'objet du dépôt d'environ 12 000 blasons dont 2452 planches sont aujourd'hui visibles via Internet sur le serveur Gallica (vol XIII, XIV et XV). Toutefois, une publication est prévue pour décembre 2008 : table inédite des dessins de l'Armorial de la province du Langudoc de 1696-1700 par Christian Pioch, Arts et traditions rurales, 7 place de la vierge, 34 520 Le Caylar pour toute souscription (35 €)
Assiette...
En premier lieu, un bref rappel historique sur les poinçons ( copié sur le net....)
Les poinçons sous l'ancien régime
Les poinçons sont comme une carte d'identité de l'objet. Dès l'ancien régime, ils permettent de connaître la date d'exécution d'un objet, sa région d'origine et le nom de son auteur.
Le premier poinçon qui fut créé fut le poinçon de maître qui est la signature de l'orfèvre, un peu plus tard s'ajoute le poinçon de jurande (lettre date) qui est la vérification de l'alliage de l'argent au taux légal. Un troisième poinçon, le poinçon de charge apparaît en 1672., Il s'agit d'une marque fiscale.
Les pièces antérieures à la seconde moitie du XVII, sont souvent mal marquées ou effacées.
À partir de la fin du règne de Louis XIV, les trois poinçons officiels doivent figurer à des endroits bien précis.
XVIIème -XVIIIème siècles : pièces à nouveau très simples, des décors en relief apparaissent à la fin du XVIIème.
Plat dit "cardinal" : introduit en France par Mazarin, appelé à l'époque "plat à la Mazarin" ou "à la Cardinal".Les ordonnances de Louis XIV sur la fonte de l'argenterie redonneront de l'activité : objets "à la façon d'argent" copiés sur l'orfèvrerie : aiguières, écuelles, saupoudreuses et salières... C'est l'âge d'or de l'orfèvrerie d'étain. Principaux centres : BESANÇON, BORDEAUX, PARIS, LYON, ROUEN, TOULOUSE, STRASBOURG.
Parallèlement, production de pièces plus simples : platerie, service de l'office, matériel hospitalier, etc.
- Ensuite, l'objet de "l'étude ":
Selon les précieuses indications de l'historien O. G, nous avons retrouvé (avec une facilité déconcertante), les armes de la fameuse assiette, il s'agit de la famille De Scorbiac dont voici le descriptif : de gueules, à un chevron d'or, acc. d'un lion d'argent, en pointe, au chef d'azur, à trois étoiles d'or.
Sources : Armorial général de France de 1696, registre d’héraldique d’Hozier. ESCORBIAC (D') ou SCORBIAC Languedoc, JM14139
Certes, la présence de la lune, à la place de l'étoile manquante, donne matière à réflexion...Prochainement, la consultation de registres d'héraldique apporteront peut-être un élément de réponse.
(O. G ne apportera très certainement, dans un prochain post, des renseignements historiques sur cette famille dont l'hôtel particulier se trouve à Montauban; ancien hôtel particulier de la famille Alies qui sera transmis à la famille de Scorbiac par le jeu des alliances au XVIIIe siècle. A suivre...)
Grâce à Philippe BOUCAUD, expert international spécialiste des étains du Moyen-Age à l'Art Déco (http://www.philippe-boucaud.com/), l'origine du poinçon est à présent connue :
Le poinçon est celui de Jean-Baptiste TOURNIER, maître à Rodez en 1756. Hélas, malgré cela, on ne peut attribuer qu’une faible valeur à la chose. Quant à la valeur de souvenir familial, elle ne se chiffre pas !
Errances andines.
Non loin de Cajamarca, au centre de la sierra andine à 500 km à vol d'oiseau de Trujillo, on peut visiter las ventanillas de Otuzco : perchée sur une falaise de roche molle, une nécropole de plusieurs dizaines de tombes domine une vallée verdoyante ou paissent aujourd'hui des troupeaux de vaches. Le peuple cajamarqueño a développé une civilisation contemporaine des Mochicas et des Chimus de la côte.
Ils avaient l'habitude d'enterrer leur mort dans la vallée; puis de récupérer leurs ossements pour les disposer dans de petites niches que l'on fermait ensuite avec des offrandes. Ainsi les ancêtres; du haut de la falaise; veillaient sur ce peuple visiblement pacifique.
Otuzco rappelle ce petit village, à 71 km de Trujillo où nous avons l'habitude de nous rendre : Y a-til un lien ?
L'Inca, une fois les terres du nord conquises, le Chinchasuyu, ordonnait souvent le déplacement des peuples trop turbulents pour mieux les assimiler au reste de l'empire. Une légende voudrait que l'Inca Pachakuthec déplaça les Otuzqueños des environs de Cajamarca à l'actuel emplacement du village éponyme afin de pacifier la région qui résista longtemps à la domination de ce peuple guerrier du sud.
Ainsi, bien avant les Espagnols et les regroupements qu'ils ordonnèrent aux XVI et XVII siècles (las reducciones), les Incas avaient compris le lien étroit entre l'identité et le territoire.
Truxillo de nueva Castilla de Perú
En 1534, el conquistador Diego de Almagro fundio la Noble Cuidad de Truxillo de Nueva Castilla en honor de la cuidad nativa del Gran conquistador francisco Pizarro.
Sus estatutos fueron confirmados durante el mes de marzo de 1535 con la venida de este Conquistador, y las armas fueron otorgadas unos años siguientes por el rey imperador Carlos Quinto.
Ubicada cerca dedos antiguas capitales de dos civilizaciones prehispanicas distintas, Trujillo fue poblada por los descendientes de los primeros españoles apoyando por la nobleza indigena locale y tambien por los pueblos nativos como los chimus, Muchik y otros cajamarqueños...
La ciudad, sede de un corregimiento a partir de la segunda mitad del siglo XVI, se planifica bajo la influencia del plano romano con al centro un plaza central y un cardo y decumanus que plantean las cuadras de la ciudad.
Al centro, se encuentra la catedral y el poder religioso, el palacio del gobierno de la cuidad (Alfarez real) y las casas de las principales familas nobles.
Se añadio una muralla a partir de 1687 por el temor de las incursiones de los Filibustieros ingleses y holandeses.
Le peuple de la Lune...
A 4 km au nord-ouest de la Noble Ville de Truxillo de Nouvelle Castille, la cité sacrée de Chán-Chán s'étend sur plus de 20 km², non loin de la mer et du rio Moche.
La plus grande ville des Amériques construite en adobe par le peuple Chimu entre 850 et 1450 après J-C est une superposition de 9 grands complexes cérémoniels chacun entouré d'une double fortification (cela me rappelle quelque chose...).
Ces centres politico-religieux renfermaient les tombes de la dynastie des Grands Seigneurs Chimus (el Gran chimor) et abritaient leurs momies (et celles de leur entourage), mais aussi un vaste clergé qui s'occupaient de la vie éternelle, les concubines et leurs rejetons, les serviteurs, bref tout un monde qui vivait des offrandes apportées de toutes les parties de l'empire Chimu : ce sont les panacas, elles aussi au nombre de 9.
Ce qui frappe chez ce peuple, c'est l'abstraction de leur art décoratif, un art bien éloigné de celui de leurs ancêtres; les Mochicas qui étaient passés pour les maîtres de la céramique figurative.
Leurs statues, en revanche, nous paraitront familières, car nous les connaissons depuis que nous petits, lorsque nous lisions Tintin et l'oreille casée : en effet, hergé s'est inspiré de la statuaire chimu pour illustrer un de ses plus célèbres albums !
Si les Incas, peuple des montagnes vénéraient le Soleil (Inti Voracocha), les Chimus étaient une civilisation marine qui préférait adorer un astre qui était en relation avec le grand océan et commandait ses marées : la Lune. cet étrange dualisme (Inca/ montagne/ Soleil versus Chimu/mer/ Lune) fut-il une réalité ou bien une interprétation simpliste des chroniqueurs espagnols du XVIème siècle ?
Parenthèses impériales 3 - Une forteresse dans les Andes
Machu Pichu : haut lieu touristique... et d'arnaques lucratives !
140 $ pour accéder à ce lieu qui en vaut tout de même la peine !
Les incas installèrent une cité au coeur des Andes. Tout y est ordonné selon une symbolique très forte en relation avec la série de montagnes qui l'entourent (les Apus, esprits vénérés et Dieux à la fois) mais aussi les constellations célestes.
D'aucuns prétendent que les empereurs incas venaient ici pour se reposer et prier... Je ne suis pas suffisamment spécialiste sur la question pour l'approfondir !
Parenthèses impériales 2 - Le temple du Soleil Koricancha
Au coeur du Cuzco, se trouve le centre religieux des antiques incas : Le Koricancha était un temple dédié à la divinité solaire, Viracocha Inti et par extension à la famille impériale inca, les deux entités étant fortement associées.
Les premiers conquistadores qui pénètrent dans ce célèbre temple du soleil le décrivent rempli de statues d'homme, d'arbres et d'animaux grandeur nature et en or massif.
Un bassin était décoré de plantes, de crabes et de poissons également en or !
Il conservait également les momies de la famille impériale Inca, toutes posées dans une salle au fond de laquelle trônait un gigantesque soleil d'or.
Reconstitution du "Koricancha" :
Le "Koricancha" est aujourd'hui l'Eglise conventuelle de Saint Dominique :Celle-ci a été construire au XVIème siècle sur l'emplacement même de ce temple récupérant ses fondations anti-sismiques.
Parenthèses impériales 1 - Voyage chez l'ennemi Inca...
Bien souvent, le peuple inca est connu pour son génie architectural, ses prouesses lithiques défiant la Grandeur et la tectonique des Andes...
Les Incas furent aussi un peuple guerrier implacable, d'une grande dureté qui n'hésita pas à déplacer des populations entières pour les "assimiler" au système du "Tawantisuyu", l'Empire des quatre quartiers".
La conquête du "quartier du Chinchasuyu", c'est-à-dire du nord du Pérou, fut particulièrement féroce et cruelle et les cañaris garderont une rancune tenace et n'hésiteront pas à s'allier aux conquistadores de Pizzaro pour prendre leur revanche sur l'Inca.
La conquête de la vallée de Moché, du royaume des Chimús et la prise de Chan-Chan, leur capitale, se firent au prix de guerres cruelles et de grandes dévastations, notamment la destruction du système d'irrigation très développée qui alimentait toute la vallée.
En 1476, après 10 ans de guerre, le Grand Chimor se rendit à Pachacutec l'Inca et son peuple fut déplacé dans les Andes. Il rejoignait les autres peuples vaincus auquel il se mélangea.
Leur langue, le Quignan a aujourd'hui disparu.
Sur les traces de Léon Suberville…
Dans le registre des délibérations municipales de Carcassonne, à la date du 4 décembre 1931 (4E 69/101.1), Léon Suberville apparaît une première fois comme administrateur et vice-président des hospices de Carcassonne. Il existe bien quelques autres dossiers (compris entre 1898-1899) aux Archives Départementales de l’Aude concernant la commission administrative des hospices de Carcassonne (4H DEPOT/ L5) dans lesquels on trouve des renseignements sur le renouvellement de l’administration et des devis mais Léon Suberville n’y figure pas.
Ces archives des hospices ont été conservées dans de mauvaises conditions et mes recherches ont été confrontées à des sources très lacunaires… Tout comme dans le dossier consacré aux « Dons et legs aux hospices » daté de 1840 à 1939 (2OP519) dans lequel sont cités quelques bienfaiteurs, leurs donations ainsi que leur testament. Là, encore, aucune mention de Léon Suberville.
Cette étude a donc été élargie aux édifices communaux de Carcassonne (2OP 565). Et, là, enfin ! la signature de Léon Suberville a été apposée à de nombreuses reprises au bas de documents, comme par exemple, les budgets. Idem concernant les archives de la Maternité des Trois couronnes (2OP566). On retrouve la signature du vice-président jusqu’en 1931. On y apprend également que Léon Suberville a été fait officier de la légion d’honneur. Par contre, à partir du 19 décembre 1931, une autre personne est vice-président. On sait par déduction qu’à cette époque, Léon est décédé puisque il lègue ses biens à Carcassonne, au grand dam de ses héritiers montalbanais !
La fratrie Antonin, Lucette PLOUJADE (élevé par Léon dans les années 1920, après la mort prématurée de son père des suites de séquelles de la Première guerre mondiale), et Laure GUIRAL née PLOUJADE auraient été les héritiers directs selon la tradition familiale.
Au vu de ces faibles découvertes et par dépit, le nom de Léon Suberville a fait l’objet d’une recherche sur Internet et là…surprise ! Un portrait de notre homme fait partie des objets classés MH de l’inventaire du Languedoc-Roussillon !! (Base de données Palissy /www .culture.gouv.fr)
En fait, il s’agit d’un « ensemble consistant en 43 portraits de bienfaiteurs. Le tableau est l’œuvre d’Henri Pringuet. Dans l’historique, il est dit « Sans datation. Léon Suberville a été vice-président de la commission des Hospices de 1906 à 1930. ». Ce portrait est en très bon état et fera prochainement partie d’un ouvrage constitué de portraits d’avant 1914, il se trouve actuellement dans les réserves du musée des Beaux-arts de Carcassonne.
Concernant le peintre Henri Pringuet, nous savons qu’il a participé à la décoration intérieure néo-gothique de l’hôtel de la Cité en 1927 avec l’architecte Vassas et les peintres H. Sivade et J. Ourtal. En effet, il a réalisé les fresques du fumoir « inspirés des visages carcassonnais de l’époque ». Peut être y trouve t-on ce bon vieux Léon ?
Léon Suberville a très certainement côtoyé l’un des célèbres maires de Carcassonne, Albert Tomey, car ce dernier fut président de la commission des hospices de Carcassonne en 1930.
Cependant, il n’a jamais été maire de Carcassonne, ni sénateur comme le prétendait la tradition familiale. Des recherches ont été engagées pour savoir s’il était proche de l’entourage d’A. Tomey mais les documents consultés n’ont fourni aucun résultat.